M. Sylvain Tia Gbongué, Directeur du Logement et de l’Aménagement Foncier au Ministère de la Construction, du Logement et de l'Habitat, était l’invité de l’émission « Entre nous », diffusée sur la radio de« La Voix de la Fraternité », la station de l’Ambassade de Côte d’Ivoire aux Etats Unis. Les échanges ont essentiellement porté sur la politique du logement engagée par le gouvernement ivoirien. Selon l’invité de cette tribune, il y a un déficit de 500 à 600 000 logements en Côte d’Ivoire, chaque année.

Ce constat qui a amené le gouvernement à réagir à travers un projet de logements sociaux.

« A la date d’aujourd’hui il y a environ 30 000 logements qui ont été réalisés. Au regard de ce résultat, qui n’était pas à la hauteur de nos attentes, le gouvernent a adopté une série de réformes en vue de relancer la politique de l’habitat en Côte d’Ivoire. », a expliqué Sylvain Tia Gbongué.

L’Agence Nationale de l’Habitat qui vient d’être instituée par le gouvernement est, selon l’ingénieur, l’une des leçons tirées des échecs des années passées. « Pour donner le point de départ de cette dynamique, le gouvernement a initié un programme spécial qu’on appelle programme d’urgence de construction de 25 000 logements. Dans ce programme, l’Etat va passer une commande de 25 000 logements qu’il va mettre à la disposition de l’Agence Nationale de l’Habitat », a-t-il annoncé. Ce programme sera déployé selon différentes modalités : en location simple, en location-vente ou en vente directe.

« La Voix de la Fraternité », qui a pour public cible les Ivoiriens de la diaspora, a évoqué avec M. Sylvain Tia Gbongué la question de l'acquisition de logements pour ceux-ci. « Quand vous suivez les différentes étapes pour avoir un logement, à un moment donné, la présence physique est nécessaire. Vous ne pouvez pas rester aux États-Unis et visiter une maison-témoin ou signer un contrat devant notaire. Le programme reste ouvert à tous les Ivoiriens, qu’ils soient sur le territoire national ou à l’extérieur du pays »,a rassuré le technicien du Ministère de la Construction, du Logement et de l'Habitat. Et pour ce qui concerne les tarifs, il précise : « Quand l’Etat fait ces trois choses, viabilisation, foncier et exonération, l’État demande aux promoteurs de plafonner le prix des logements sociaux à 12 500 000 FCFA suivant un cahier de charges, et les logements économiques jusqu’à 23 millions. Au-delà on rentre dans une catégorie qu’on appelle le standing », a ajouté Sylvain Tia Gbongué.